Chroniquer le quinquennat à la manière d'une pochade: Patrick Rambaud avait lancé l'idée en forme de défi. Quatre ans après, il traîne son succès comme ″un boulet″.

Il ne paie pas de mine, avec son mouchoir à la main. Et c'est bien là toute la force, pas si tranquille, de Patrick Rambaud. On l'a connu tour à tour grande plume d'"Actuel", maître de la parodie, lauréat surprise du prix Goncourt qui allait finir par avoir son couvert perpétuel chez Drouant.

On l'a vraiment découvert en 1997, le jour où son roman "La Bataille" a reçu le prix Goncourt. Avant, Patrick Rambaud avait notamment participé à la fondation du magazine "Actuel". Depuis, il poursuit sa liaison passionnée et peu conventionnelle avec l'histoire.

Lunettes rectangulaires, barbe grisonnante et regard désabusé, il se raconte avec une lassitude amusée. Tout étonné qu'on s'intéresse à sa vie. D'une voix monocorde, il replonge dans le passé.

Il y a l'incorrigible pasticheur. Il y a le Goncourt napoléonien. Et voici, avec "L"'Idiot du village", un Patrick Rambaud inédit qui retourne en enfance dans le Paris des années 1950.

Le Saint-Simon du règne de Nicolas 1er fait une cure de désintoxication inspirée auprès d'un maître de l'Antiquité chinoise : d'un scepticisme radical, Tchouang-tseu est l'une des sources du taoïsme.

Dans une féroce satire politique à paraître le 6 janvier 2016, l'écrivain est de retour. Et il n'épargne personne : ni François-le-Flou, ni le duc Valls, ni l'archidiacre Wauquiez. Extraits exclusifs.

Du monarque d'opérette à la comtesse Bruni et au comte d'Orsay, l'auteur de la Bataille s'en donne à coeur joie.

Patrick Rambaud se livre à une parodie salutaire. Sa "Chronique du règne de Nicolas Ier" est un exercice de style brillant, où émerge le regard d'un véritable moraliste de notre temps.