A dix mois du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, le mépris de la classe politique londonienne pourrait bien faire basculer les électeurs écossais indécis.

A quelques mois du référendum sur l'indépendance, un Français rejoue Astérix chez les Pictes.

A Paysley, une ville de 76 000 habitants proche de Glasgow, on a majoritairement voté pour l'indépendance lors du premier référendum organisé en 2014. Aujourd'hui, une journaliste est allée à la rencontre des habitants pour recueillir leur sentiment. Entre le Brexit et le prix du baril, on lit en filigrane l'histoire d'un peuple écossais longtemps méprisé par le pouvoir central.

Alors que les négociations du Brexit touchent à leur fin et qu'une issue sans accord ne semble pas exclue, le Parti National écossais de Nicola Sturgeon envisage l'organisation d'un nouveau référendum sur l'indépendance. Or, un scandale impliquant Alex Salmond, l'ancien chef du Parti National, pourrait bien mettre à mal ces revendications. Le débat sur l'indépendance écossaise est relancé.

Le pays, annexé par l'Angleterre dès le XIIIe siècle, se rend aux urnes le 18 septembre 2014 pour décider - ou non - de son indépendance.

Les quatre millions d'électeurs écossais doivent décider le 18 septembre 2014 s'ils veulent quitter le Royaume-Uni. En défendant l'Etat-providence contre les coups de boutoir assenés par tous les gouvernements de Londres depuis 1979, les nationalistes ne cessent de progresser. Mais, face aux menaces de chaos économique brandies par les partisans du « non », leur projet demeure ambigu.

Le scrutin d'autodétermination du 18 septembre 2014 mettra-t-il fin à trois siècles de rattachement à l'Angleterre ? Les sondages prédisent que non. En attendant, la bataille fait rage entre indépendantistes et loyalistes, sans dissiper le flou sur le visage que prendrait le 14e pays le plus riche du monde.

A cinq mois du référendum, de nouveaux sondages suggèrent qu'une vague indépendantiste se prépare. La campagne agressive pour le non menée par Londres est mise en cause.

Même en cas d'échec du oui à l'indépendance, l'Ecosse est assurée d'obtenir les pleins pouvoirs à l'issue du référendum du 18 septembre 2014.