Depuis plusieurs mois, les îles de la mer Egée font face à un afflux de réfugiés venus d'Afrique et du moyen-Orient. Une situation tendue qui engendre de multiples atteintes aux droits de l'homme.

Migrants, dette, austérité, Etat en échec... Aucun autre leader européen ne doit faire face à autant de crises en même temps. A Athènes, pourtant, le Premier ministre Tsipras apparaît serein. Mais comment fait-il ?

Des mois durant, ils ont été des dizaines de milliers à débarquer sur la petite île grecque de Leros, à quelques kilomètres de la côte turque. Confrontés à leur détresse, les habitants, rejoints par des bénévoles étrangers, se sont mobilisés pour leur porter secours. Laurence de Cambronne a été de ceux-là. Aujourd'hui, alors que l'accord entre l'Europe et la Turquie a stoppé l'afflux de migrants, la journaliste française revient sur cette année si particulière. Les vies brisées, l'attente, mais aussi l'espoir suscité par cet élan de solidarité.

Depuis le 22 mars 2016, le présentateur de la radio-télévision publique grecque ERT (Elliniki Radiofonia Tile6rasi), anime chaque jour trois JT en arabe "La frontière est fermée", martèle-t-il à chacune de ses interventions consacrées aux migrants coincés en Grèce.

Principale entrée des réfugiés en Europe, le plus grand port de Grèce est en train de devenir une impasse géante. Depuis l'accord conclu entre Bruxelles et Ankara, qui institue le renvoi des migrants en Turquie, la déception y côtoie désormais l'angoisse. La Grèce se retrouve bien seule à devoir gérer cette crise pourtant européenne.