La découverte du document sur un kamikaze relance la polémique sur les réfugiés.

Le flot croissant des réfugiés inquiète des opinions de plus en plus dubitatives sur les capacités d'accueil dans leurs pays. Partout au sein de l'UE, la question migratoire s'impose dans le débat politique. Exploitée par les extrémistes, elle tétanise des gouvernements qui peinent à apporter des réponses communes. Or, là se joue aussi l'avenir de l'Union.

Angela Merkel sera-t-elle "la chancelière des réfugiés", comme l'écrit le magazine "Stern" ? Si la société civile et les entreprises se mobilisent - l'Allemagne devrait accueillir plus de 800 000 d'entre eux en 2015 -, l'Europe, elle, peine à parler d'une seule voix. La crise des migrants a mis en évidence un manque criant de solidarité entre Etats dans l'Union, même si les initiatives se multiplient un peu partout pour les intégrer. Les ministres de l'Intérieur de l'UE se réunissent le 14 septembre à Bruxelles pour tenter d'esquisser enfin des réponses communes. Sommaire.

Quelque 30 000 réfugiés sont entrés sur le territoire croate en cinq jours. Une fois encore, l'Union européenne a tardé à réagir. Zagreb a intérêt à chercher une solution avec les Etats directement concernés.

Avec "La Fin de l'hospitalité", les philosophes Fabienne Brugère et Guillaume Le Blanc publient un "reportage d'idées" sur la crise des réfugiés en Europe. Axes principaux : les rapports à la précarité et à l'humanité.

L'Europe de l'Union est dans les douleurs de l'accouchement, elle est en train de mettre au monde son futur proche. Elle porte deux jumeaux en lutte entre eux pour décider qui aura la priorité.

Le Conseil européen de juin 2018 a échoué à réformer le règlement de Dublin sur le droit d'asile. C'est pourtant la clé pour mettre fin à la ronde dramatique des migrants en Europe, bien avant les hypothétiques "centres de débarquement".

Le pays est devenu en 2018 la principale porte d'entrée des migrants en Europe. La droite, dans l'opposition, agite le spectre de l'arrivée de "millions d'Africains". Un discours considéré comme inquiétant, notamment par Bruxelles.

Jusqu'à la crise migratoire de l'été 2015, on ne parlait plus beaucoup des Balkans. On s'imagine encore cette région de l'Europe comme divisée en ethnies irréconciliables. Des dirigeants politiques, souvent corrompus, jouent de cette image pour négocier avec l'Union européenne. Mais l'émergence d'un mouvement citoyen pourrait remettre en cause ce schéma trop simpliste.