En France, on trouve normal d'expliquer aux enfants pourquoi ils ne vont pas à l'école le 8 mai et le 11 novembre. Pourquoi serait-on moins explicite sur Noël ou sur Pâques ?

Pas moins de 200 000 élèves de foi islamique sont scolarisés dans des établissements sous contrat, jugés plus tolérants et dispensant un enseignement de meilleure qualité que le public

Dans une ambiance parfois électrique,les profs sont tenus, tout en respectant la laïcité, d'introduire la culture du divin dans les salles de classe.

En Europe, la France campe sur une laïcité patrimoniale quand le reste des Quinze poursuit un enseignement conventionnel intégré aux études.

C'est un tabou de notre Education nationale. De plus en plus d'élèves opposent leurs convictions religieuses aux enseignements universels. Pour la première fois, une enquête sociologique du CNRS et de Sciences-Po rend compte de ce phénomène alarmant. "L'Obs", qui en publie les résultats, est allé à la rencontre des professeurs déboussolés et des adolescents dévots. En première ligne, la ministre Najat Vallaud-Belkacem s'explique.