Fini le temps où la rente pétrolière soutenait à bout de bras une économie ankylosée. Alors que le prix du baril est au plus bas, c'est le moment de réformer. Et de miser, enfin, sur l'initiative privée.

De nouveaux centres d'analyse s'efforcent d'appeler les autorités à changer de cap et à préparer l'après-pétrole. Pour l'instant, la rente énergétique tue dans l'oeuf tout projet de réforme.

Avec la chute des prix du baril, le gouvernement est contraint de revoir ses dépenses à la baisse et de réduire les subventions. Les premières mesures d'austérité sont entrées en vigueur le 1er janvier 2016. Le pouvoir d'achat est durement touché et la grogne sociale monte.

Lumière, en avril 2011, sur la situation économique et sociale de l'Algérie. Un pays de 34,5 millions d'habitants au PIB de 260 euros par mois et qui connaît un taux de chômage officiel de 10% (majoritairement des jeunes), alors que les grands indicateurs sont positifs (croissance de 4% depuis une décennie). Un des problèmes majeur de l'Algérie : son économie de rente fondée sur les hydrocarbures (98% des exportations représentées par le pétrole et le gaz) et non sur sa capacité d'innovation.