Pillages, exécutions sommaires, règlements de comptes : la capitale centrafricaine sombre dans le chaos depuis sa conquête par les rebelles. L'ONU plie bagage, les ambassades ferment, et la France refuse d'intervenir.

Elue à la tête d'un pays exsangue, Catherine Samba-Panza doit mettre fin à la guerre civile.

Pour l'ancien ministre, les Centrafricains doivent prendre leur destin en main. Et avant tout désarmer les milices et refonder l'armée.

Pour panser les plaies d'un pays ravagé par les bandes armées, le Conseil national de transition a élu une femme. Respectée, indépendante, rassurante mais inexpérimentée. De leur nouvelle présidente, les Centrafricains attendent rien de moins qu'un miracle.

Le vice-président de la banque de développement de l'Afrique centrale se rêvait gentleman-farmer. Finalement, André Nzapayéké dirige le gouvernement de la transition. Pas vraiment une sinécure !

Un Etat sans forces armées, une présidente sans pouvoir réel... Malgré l'aide internationale, le pays sombre chaque jour un peu plus dans la violence.

Rivalités au sein de l'exécutif, administration déliquescente, économie paralysée : trois mois après l'élection de Catherine Samba-Panza, la magie n'opère plus. Mais pouvait-il en être autrement ?

Plusieurs personnalités, dont l'ancien président François Bozizé, ont été sanctionnées par l'ONU et Washington, qui les accusent d'oeuvrer à la déstabilisation du pays.

Le Premier ministre le sait : la communauté internationale a déjà beaucoup aidé son pays. Il continue pourtant à plaider pour une aide financière et militaire accrue.

Chassée du pouvoir en janvier 2014, la rébellion de la Séléka s'est repliée vers l'est du pays, multipliant les massacres, comme dans le village de Liwa.

La légende veut qu'il soit devenu le maître de Bangui presque par hasard. Vraiment ? Si Michel Djotodia ne décide pas seul, c'est bien lui le chef. Et peu lui importe que la communauté internationale souhaite le voir partir au plus tôt.