Les bactéries résistent de plus en plus aux antibiotiques, avec des conséquences mortelles. Elles tirent parti d'une astuce méconnue de l'évolution.

Nul n'ignore que la résistance aux antibiotiques de nombreuses bactéries est devenue un enjeu de santé publique. Ce qu'on sait moins, c'est que les anciens antibiotiques telle la pénicilline restent nos meilleures armes. Et avec des pratiques médicales améliorées, ils pourraient juguler l'antibiorésistance. Laquelle n'est donc pas une fatalité.

Remèdes précieux pour guérir nos infections bactériennes, les antibiotiques ont connu leur heure de gloire avant de devenir de moins en moins efficaces. En complément, l'entretien avec Céline Ulcini, infectiologue au CHRU de Nancy et professeure de médecine : "En Italie et en Grècce, les cas d'infections inguérissables du fait de la résistance aux antibiotiques sont très fréquents".

Un antimicrobien naturel, baptisé pseudouridimycine, s'est révélé efficace contre des bactéries résistantes aux traitements actuels.

Prédateurs naturels des bactéries, ces virus sont au coeur d'une médecine oubliée, la phagothérapie. Face à l'antibiorésistance, elle redevient une solution.

Dans la nature, les films bactériens, ou biofilms, peuvent constituer un joli spectacle. Mais à l'hôpital, ces communautés bactériennes résistent aux antibiotiques et font de nombreuses victimes. Pour les combattre, les biologistes commencent à retourner leurs propres armes contre elles...

La Chine consomme donc 124 fois plus d'antibiotiques que la France pour une population 25 fois plus nombreuse. Cette surconsommation fait peser un risque sanitaire majeur, en augmentant la résistance des bactéries aux antibiotiques, mais également parce que les résidus d'antibiotiques continuent leur vie via les eaux usées, contaminant les rivières et les cultures.

Cette médecine développée à l’époque soviétique fait appel aux bactériophages, des virus capables d’infecter puis de tuer les bactéries.

Confrontés à une résistance aux antibiotiques croissante, les scientifiques cherchent d’autres solutions. Asticots, sangsues, bile… Outre-Manche, des traitements médiévaux côtoient les dernières technologies.