En 1997, le comédien revenait au théâtre avec "Les Côtelettes" de Bertrand Blier. L'expérience l'a ravi.

Le rire que la pièce de Yasmina Reza déclenche et qui secoue la salle finit par déborder le texte lui-même.

Son oeuvre a été jouée par les plus grands comédiens dans les salles les plus illustres. Plusieurs fois distinguée, Yasmina Reza a reçu des Molières, des Tony Awards, des Laurence Olivier Awards el un Grand Prix du théâtre de l'Académie française. Elle a aussi été adaptée au cinéma par Roman Polanski qui a sublimé son "Dieu du carnage" avec un quatuor d'acteurs servant parfaitement son texte. Pourtant, le succès ne lui a pas fait tourner la tête, loin de là.

Après plusieurs incursions dans le monde du théâtre, la dramaturge revient au roman et signe une oeuvre chorale dans laquelle dix-huit personnages se croisent et se répondent. Elle dessine une comédie humaine et contemporaine, pointe les désillusions et les fêlures, avec un sens consommé des dialogues et des situations. Yasmina Reza au sommet de son art.

Les mondanités dérisoires de la middle class européenne se mêlent au tragique de son errance.

Dans un roman étourdissant, la dramaturge d'″Art″ décline avec une violence rare des scènes de la vie conjugale. Elle en raconte la genèse à Jérôme Garcin.

Un monochrome, ça vous change la vie. Surtout s'il est blanc, que vous l'accrochez sur un mur blanc, et que vous l'avez payé 200 000 F. Invitez deux amis à l'admirer, écoutez-les. Rires, malentendus... Dénigrement de l'art contemporain ?...

Yasmina Reza a suivi Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale. Elle publie aujourd'hui un livre qui n'est pas une oeuvre politique, mais le récit tragi-comique d'un couple : celui que l'homme forme avec le pouvoir.

Deux auteurs emblématiques s'essaient à la mise en scène. Yasmina Reza triomphe au Théâtre Antoire avec "Le Dieu du carnage", Eric-Emmanuel Schmitt est à la traîne au Théâtre Marigny avec "La Tectonique des sentiments".