Un livre lui rend hommage. Historien des Lumières, Daniel Roche est resté fidèle au projet émancipateur de ce XVIIIe siècle.

Des rues faiblement éclairées, des campagnes obscures, des eaux polluées. Mais aussi d'éblouissantes fêtes aristocratiques et populaires, le raffinement des moeurs de la Cour, la magie du théâtre et des grandes cérémonies liturgiques. Le XVIIIe siècle annonce le nôtre...

Ce spécialiste des Lumières, professeur honoraire au Collège de France, nous fait revivre le climat d'ébullition qui entoure les découvertes scientifiques au XVIIIe siècle.

Une vingtaine de scientifiques, historiens, écuyers qui plaident pour le retour des chevaux à Versailles signent un livre magnifique.

Alors que l'Occident se cadenasse contre l'afflux des damnés de la terre, jamais ses citoyens n'ont tant rêvé de voyages.

La grande chevauchée se poursuit. Après avoir analysé et décrit dans un premier tome (sous-titré "Le cheval moteur") le rôle essentiel du cheval dans l'essor de l'économie, entre Renaissance et XIXe siècle, sa responsabilité fondamentale dans l'intensification d'une mobilité générale, avant même la révolution du chemin de fer, Daniel Roche nous offre le deuxième volume d'une réflexion au long cours consacrée à l'histoire de la culture équestre.

Voici, par plus de quarante auteurs de cinq langues différentes, un tour d'horizon des Lumières, qui furent un monde et une époque de juvénilité des conquêtes de l'homme avant de devenir une vision du monde nullement réductible à un corps de doctrine, ni même à une démarche stable.

Hors d'anciens Parisiens, rares sont ceux qui se souviennent des derniers fiacres hantant la Place de la Concorde ou du bruit des sabots sur le pavé à l'heure du laitier. Le cheval, pourtant, joua un rôle économique, social et culturel fondamental comme le montre Daniel Roche à travers une vaste étude, en trois volumes, dont on peut découvrir le premier opus.