Le pianiste incarnait l'amour de la vie... et de la profondeur de la musique.

Il fut l'antithèse absolue du virtuose à paillettes que put incarner Horowitz. Disparu il y a trente ans, Rubinstein bénéficie toujours de l'affection profonde du public.

D'abord un grand merci à vous, chers lecteurs, qui avez été des centaines à participer à notre jeu "Votez pour votre pianiste préféré !". Vos voix se sont portées sur des artistes légendaires, ceux qui, chacun ou chacune à sa façon, ont atteint une vérité de l'art, de l'âme et de la vie. Vous avez fait la preuve, par votre participation, de la justesse de la phrase de Nietzsche dans "Le Crépuscule des idoles" : "Sans la musique, la vie serait une erreur."

Pour son art et sa personnalité, il fut longtemps le plus fêté, le plus populaire, en un mot le plus aimé des pianistes, sur toute la planète. Trente et quelques années après sa disparition, que reste-t-il du message musical et humain d'Arthur Rubinstein, étoile de son siècle ?

Ce jour-là, l'un des pianistes les plus fêtés de notre époque a décidé de mettre un terme à sa carrière. Ce jour-là, cet illustre virtuose a choisi de se produire dans la salle de ses débuts londoniens. Ce jour-là, le plus heureux des hommes a décidé d'écouter désormais jouer les autres... 31 mai 1976 : le dernier concert d'Arthur Rubinstein.