Moscou achète des drones à Israël et vend des missiles sol-air à... l'Iran. Un double jeu qui pourrait se révéler périlleux pour le Kremlin

Le défilé militaire du 9 mai retrouve le faste soviétique. Des blindés, des missiles nucléaires et un bombardier stratégique paraderont devant le président Medvedev. "Comme avant" ou presque.

La Douma vient d'adopter une loi multipliant les motifs d'intervention de l'armée russe à l'étranger. De quoi inquiéter sérieusement les pays voisins. Réaction d'un magazine de Kiev.

Au cours de l'année 2007, les relations entre la Russie et les Occidentaux (Etats-Unis et alliés de l'OTAN) se sont notoirement dégradés. Les litiges ne manquent pas : défense antimissiles (Missile Defense), Kosovo et perspectives d'élargissements de l'OTAN à des pays de l'ex-URSS (Ukraine et Georgie)

Symbole historique de modernité impériale et d'héroïsme militaire, Sébastopol constitue aujourd'hui un enjeu majeur pour la Fédération de Russie. Bien plus qu'un simple accord militaire, le renouvellement du bail russe sur la base navale s'expliquerait par la volonté de Moscou de mettre en valeur les minorités russophones de l'étranger dans une perspective d'influence. En effet, les liens profonds qui unissent Sébastopol à sa garnison montrent l'existence d'une identité locale particulière qui illustre les aspirations géopolitiques de la Russie.

Victime des coupes budgétaires, l'armée russe, qui a perdu plus de la moitié de ses effectifs en dix ans, laisse rouiller les chars et les sous-marins nucléaires qu'elle ne peut plus entretenir.