La chronique d'une longue et violente rupture amoureuse, entre souvenirs autobiographiques du cinéaste et souffle romanesque. L'un des plus beaux films indépendants américains de l'année.

"Love is Strange" d'Ira Sachs, ou l'hymne à l'amour version new-yorkaise, gay et troisième âge.

La violence de classe, la discrimination raciale et les antagonismes générationnels à la lumière d'un conflit immobilier. Une comédie dramatique sentimentale et tendue, impeccable dans la précision de son trait.

Dans « Brooklyn Village », Ira Sachs filme avec une rare intimité les luttes générationnelles entre deux fils amis et jeunes adolescents, Jake et Tony, point central de ce film choral où s'entremêlent les intérêts de chacun, ceux des parents de Jake contre ceux de la mère de Tony foncièrement liés à l'urbanisme du lieu où ils vivent. Ce drame social offre avec justesse la vision du quartier d'une mégapole dont l'immobilier grimpe en raison d'une bourgeoisie moyenne qui n'arrive plus à accéder à Manhattan

Dès le prologue du nouveau film d'Ira Sachs (dont le titre original, "Little Men", est beaucoup plus approprié que ce publicitaire "Brooklyn Village"), on est saisi par la délicatesse et la célérité avec laquelle le cinéaste fait advenir une émotion.

Cinéaste indé new-yorkais méconnu en France, Ira Sachs creuse depuis une quinzaine d'années un sillon de cinéma introspectif, torturé et sensible. "Love Is Strange", son nouveau film, est une comédie du remariage douce-amère entre deux gays sexagénaires.