Les fées ont été généreuses avec Salzbourg : d'un festival fondé juste après la première guerre mondiale dans la ville natale de Mozart, elles ont fait la plus grande manifestation musicale du monde. Mais celle-ci est aujourd'hui en crise. Que faire ? Pour la musique, pour l'art, Salzbourg se doit d'inventer son futur

Salzbourg reste chaque été un haut lieu de la musique et du théâtre. Mais l'édition 2009 aura été l'une des pires jamais programmées. Il faut faire quelque chose !

Pour l'unique édition qui lui a été confiée, Markus Hinterhauser a repeint le plus prestigieux festival du monde aux couleurs du XXe siècle. Pari gagné, depuis le polar lyrique de Janacek jusqu'aux expériences tragiques de Nono, en passant par un Mozart revu de fond en comble.

Eté en demi-teinte dans la ville de Mozart. Ni la création du deuxième opéra de Dalbavie ni les classiques Mozart, Verdi et Strauss n'ont tenu leurs promesses. C'est dans la marge, grâce au rare Fierrabras de Schubert, que le plus grand festival du monde a renoué, timidement, avec l'esprit d'aventure.

Triomphe, à Salzbourg, pour le nouvel opéra de Thomas Adès, huis clos en forme d'inexorable descente aux enfers inspiré d'un film de Luis Bunuel. Et pour une troupe d'interprètes atteints par le charme discret d'une envoûtante sorcellerie.

Markus Hinterhiuser, le nouveau directeur artistique du festival, propose une édition 2017 dédiée au répertoire lyrique du XXe siècle.

Depuis la fin de la première guerre mondiale, la ville natale de Mozart offre chaque année un sublime écrin à l'une des plus prestigieuses manifestations européennes de musique et de théatre, où se pressent artistes et mélomanes. Retour sur son histoire, entre enchantements et désenchantements.

C'est le plus beau festival du monde. Et le seul qui ne coûte pas d'argent... à ses organisateurs. Et pour cause : deux cent mille spectateurs ont payé, cette année encore, jusqu'à 2 000 francs le droit d'entendre Beethoven, Schönberg, Berg, et bien sûr le divin Mozart...