Ian McEwan réduit la vie à une journée et les êtres à leur cervelle, dans un roman virtuose à l'optimisme encore plus flippant que son pessimisme habituel.

"Je ne vois pas comment un écrivain ne se passionnerait pas pour l'aventure scientifique", affirme l'auteur. Il fait ainsi du héros de son nouveau roman un chirurgien.

Londres. Un samedi de février comme les autres, ou presque. De cette subtile exception à la règle, Ian McEwan fait, dans son dernier roman, "Samedi", un hiatus vertigineux qui ouvre à tous les possibles. De cette claudication imperceptible dans la marche des jours qui, de tous temps, a paradoxalement permis à la fiction de cheminer et de rencontrer l'imprévu, l'auteur du "Jardin de ciment" et de "Expiation" fait le principe même d'un examen sans concession du présent.