Il y a soixante-dix ans, écartant toute idée d'armistice, le gouvernement français airait pu, depuis l'empire, poursuivre la lutte contre l'Allemagne. Une équipe dirigée par Jacques Sapir, Frank Stora et Loïc Mahé a imaginé cet étonnant scénario.

Venus de la gauche ou de la droite, ils sont antilibéraux, antieuropéens et antimondialistes. Vont-ils prendre le pouvoir ?

L'économiste souverainiste n'en pose pas moins expressément trois conditions de réussite : établissement d'un contrôle des mouvements de capitaux, remise de la Banque de France sous tutelle gouvernementale, réutilisation du levier des taux d'intérêt.

Jacques Sapir, dans son livre "Souveraineté, démocratie, laïcité" défend le souverainisme avec un flou artistique étranger au principe de réalité.

L'euro et le libre-échange sont les causes du marasme économique selon deux essais. A Lire, Marc Riglet approuve, Philippe Delaroche réfute.

La Russie semble aujourd'hui au bord du gouffre. L'économiste Jacques Sapir, qui publie ce mois-ci à la Découverte "Le Krach russe", analyse les origines de ce désastre. A Moscou même. Et au sein des démocraties occidentales.

Le XXIe siècle est par deux fois antidaté, en son début et dans sa fin : en commençant dans les années 1990 (dissolution de l'URSS et guerre du Koweït), en s'achevant par un déficit de puissance américaine avant la décennie 2000 (crise financière de 1997 à fort impact idéologique).

A la fin de l'année, les sept principales banques de Moscou doivent trouver 54 milliards de dollars à rembourser à l'ouest. D'ici là, tout peut exploser.

Spécialiste de la Russie et économiste connu pour son engagement contre l'euro, Jacques Sapir était un acteur respecté du débat à gauche. Jusqu'à ce qu'il décide, au creux de l'été, d'évoquer la perspective d'une alliance avec le FN. Et ce n'est pas une bourde...