Salman Rushdie, victime d’une attaque au couteau le 12 août dernier, est un monument de la littérature, mais aussi le symbole de la liberté d’expression et des menaces qui pèsent sur elle. Le soutenir est essentiel, explique la romancière canadienne.

La fatwa prononcée en 1989 par l’imam Rouhollah Khomeiny contre Salman Rushdie a transformé "Les Versets sataniques" en un objet de scandale dont on continue de discuter sans l’avoir lu. Or, si cette oeuvre de sept cents pages, qui mêle aventures vécues et rêvées, a été jugée blasphématoire, c’est simplement, estime l’écrivain Laurent Binet, parce qu’un bon roman est le contraire d’un texte sacré.

L'auteur des "Versets sataniques", qui vient d'être blessé dans une attaque aux Etats-Unis, était menacé depuis longtemps. Traqué, il n'a jamais voulu renoncer à la liberté et même à une certaine légèreté. Récit d'une vie, la mort aux trousses. Ecrivaine d'origine iranienne, dont le père fut lui-même sous le coup d" une fatwa, Négar Djavadi réagit à l'attaque contre Salman Rushdie.