La nouvelle statégie européenne ? Décourager les navires de passage de se dérouter pour porter secours aux migrants clandestins en détresse. Sept pêcheurs tunisiens viennent d'en faire l'amère expérience.

L'intervention sur navire impose aux soignants des risques et contraintes propres aux bâtiments et au milieu maritime. La réponse en cas d'incident médical en mer fait l'objet d'une organisation adaptée à ces contraintes, encadrée par un corpus réglementaire spécifique.

Le 18 avril 2015, plus de 800 personnes ont cru en leur bonne étoile. Suffisamment pour embarquer vers une nouvelle vie à bord d'un vieux rafiot de pêche. Leur naufrage, au large des côtes libyennes, n'a laissé que 28 survivants. Cette tragédie, les autorités italiennes ont voulu la sortir de l'anonymat, en redonnant leur nom aux victimes pour que chacune retrouve sa place dans l'Histoire. Car derrière chaque chiffre se cachent les histoires singulières de femmes, d'hommes et d'enfants qui risquent la mort pour fuir la misère ou la guerre.

Ils sortent en mer par tous les temps et sont les derniers à rentrer au port. A Hendaye, sur la Côte basque, les sauveteurs en mer, tous bénévoles, forment une équipe soudée par un même idéal : sauver des vies même au péril de la leur.

Jean-Paul Mari, l'auteur des "Bateaux ivres" consacré à l'odyssée des migrants, a embarqué pour vingt et un jours sur le navire de l'association SOS Méditerranée, qui porte secours aux migrants en mer. Récit.

Depuis les retours d'expérience de la guerre en Afghanistan, le sauvetage au combat, enseigné à tous les combattants de l'armée de terre, permet d'acquérir les gestes qui sauvent dans des conditions les plus critiques. Le sauvetage au combat en milieu maritime en est la déclinaison pour la Marine nationale.