Censé garantir la sécurité des citoyens, il les rend suspicieux. Conçu pour faciliter le travail de la police et du renseignement, sa lourdeur finit parfois par leur compliquer la tâche. Par routine, paranoïa et mauvaise foi, le "secret-défense" a connu en France une inflation aux conséquences désastreuses, dénonce Pascal Jouary dans "Secret-défense. Le livre noir", un ouvrage dont "Marianne" publie des extraits en exclusivité.

Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, les opérations menées par les sections de grottes pour déloger les indépendantistes de leurs caches souterraines, restent un secret cadenassé. La raison ? Le recours aux gaz toxiques, que d'anciens militaires français ont accepté de nous raconter. "Il faut trouver des sources alternatives", "Le jour où la vie de Nadir Marouf a basculé" et "Secret-défense : utile ou abusif" complètent les récits.

Des archives inédites montrent comment des agents du régime raciste installés à Paris ont pu acheter illégalement des armes avec l’aide des services secrets français.

Le témoignage du 25 juin de l'Américain Kenneth Arnold, assurant avoir aperçu 9 objets brillants en forme de soucoupe volante dans le nord-ouest du pays va agiter l'Amérique. Dès le 8 juillet de cette même année, un communiqué explosif est envoyé par la base aérienne de Roswell, dans le Nouveau-Mexique : l'armée aurait récupéré les restes de l'un de ces vaisseaux ! L'affaire de Roswell est alors lancée et va passionner la planète entière pendant de très nombreuses années.

La mise en application de l'Instruction générale interministérielle n° 1300 en 2020, qui renforce le périmètre de consultation et de communicabilité des archives "secret défense", inquiète les archivistes. Cette Instruction permet aux services de l'Etat de garder des documents secrets sans limite de temps, tant qu'une déclassification n'a pas été autorisée par eux-mêmes. Jusqu'alors, des délais précis étaient fixés par la législation et ne pouvaient pas être modifiés.

Plus de 125 ans après que la Cour de cassation complète l’œuvre de réhabilitation d’Alfred Dreyfus, en prononçant l’arrêt du 12 juillet 1906, le dossier judiciaire de l’affaire du capitaine accusé de haute trahison pose encore des nouvelles questions. Celles qui sont étudiées dans cet article ont trait à la formation et au devenir de cet ensemble archivistique, conservé, exception faite du « dossier secret », aux Archives nationales, au sein de la sous-série BB/19 du ministère de la Justice.

Depuis les années 1960, la dissuasion nucléaire est une doctrine centrale de l'armée française, d'autant plus d'actualité à l'heure de la guerre en Ukraine. C'est dès cette époque que l'État jette son dévolu sur l'Île Longue, une presqu'île du Finistère, pour y installer une base de sous-marins. Quelques expropriations express et des années de travaux plus tard, des ouvriers s'y relaient pour assembler des têtes nucléaires... sans protection, ou presque. Exposés à la radioactivité pendant des décennies, nombre d'entre eux ont contracté des maladies, souvent mortelles.

L’application stricte depuis le 1er janvier 2020 au Service historique de la Défense d’une instruction générale interministérielle datant de 2011 portant sur les milliers de documents classés « secret-défense » bloque leur communication et déclenche la colère des historiens. Explications.