Cette technique non éprouvée peut produire des tests positifs même en l'absence de tumeur

Vous avez été nombreuses et nombreux, professionnel(le)s ou non, à nous faire part de vos doutes quant au dépistage systématique du cancer du sein. En effet, une polémique s'est élevée selon laquelle celui-ci entraînerait un surdiagnostic et donc le traitement inutile de milliers de femmes. En ce mois d'Octobre rose, où la campagne d'information sur la mammographie est dans les starting-blocks, nous avons enquêté pour tenter de faire le point.

Des étudiants en soins infirmiers de la région Grand-Est ont organisé, en collaboration avec des organisations associatives locales, des actions de sensibilisation pour promouvoir le dépistage du cancer du sein. En immersion, au plus près des bassins de population féminine, des questionnements très personnels, représentations et croyances divergentes ont été autant de difficultés à gérer pour ces étudiants dans le cadre de ces missions de soins préventifs et éducatifs.

Le dépistage du cancer du sein est un enjeu de santé public. La stratégie de dépistage basée sur l'âge comme seul facteur de risque est souvent débattue pour son impact relatif sur la mortalité et pour les inconvénients qu'elle génère (faux-positifs, etc). Une stratégie de dépistage prenant en compte d'autres facteurs de risque aujourd'hui bien documentés (antécédents pafiliaux, densité mammaire, variants génétiques) pourraient conduire à de meilleurs résultats.

La population a une approche intuitive du dépistage et se montre la plupart du temps enthousiaste à l'idée de se faire dépister. Les enquêtes démontrent une méconnaissance des avantages et des désavantages du dépistage du cancer du sein. Le Centre fédéral d'Expertise des Soins de Santé a entrepris une étdue ayant pour objectif de présenter ceux-ci sous forme de messages neutres : trois présentations visuelles utilisables dans le cadre d'une prise de décision éclairée.

Selon une récente étude norvégienne, le dépistage organisé du cancer du sein permettrait de réduire la mortalité due à cette maladie de 10 % seulement. Un chiffre qui relance le débat sur l'intérêt d'un tel dépistage.

Après la drogue, voici les chiens renifleurs de tumeurs cancéreuses ! Car celles-ci ont une odeur, qu'un chien dressé détecte avec une remarquable fiabilité. Sophie Komaroff explore les pistes qu'ouvre cette découverte.

Le dépistage organisé du cancer du sein permettrait de réduire de 25% à 30% la mortalité par ce type de tumeur. Plusieurs enquêtes s'inscrivent en faux.

A partir du 1er janvier 2004, 7,8 millions de femmes sont invitées à participer à une campagne de mammographies sans précédent. Objectif : faire reculer la mortalité. Le dépistage ne fait pourtant pas l'unanimité. Décryptage.