Février 2005 : le banquier Edouard Stern est abattu par sa maîtresse au cours d'une séance SM. S'inspirant du fait divers, Régis Jauffret écrit Sévère, épopée universelle et fascinante sur un rapport amoureux hors normes. Et propose la question des limites fiction/réalité.

Et c'est tant mieux : vous auriez pu finir dépouillé par François-Marie Banier ou flingué par une maîtresse SM...

Inspiré par l'assassinat du banquier Edouard Stern, Régis Jauffret se livre à une exploration de l'amour qui fait mal. Et brosse un bouleversant portrait de femme.

Régis Jauffret raconte une passion fatale : elle, très belle mais sans position sociale, lui, homme d'affaires genevois. Ils s'accouplent, ils s'affrontent ? Non, ils jouent à se tuer.

Ce qui se passe dans la vie des gens reste pour Régis Jauffret un spectacle urticant. Les comprendre, voilà le hic, leur logique n'appartient qu'à eux. L'écrivain les regarde et se contente des motivations qui traînent partout pour rendre compte de comportements, si l'on y pense, proprement stupéfiants. Avec Sévère, Jauffret tente un grand coup. Il s'approprie, sans mentionner son nom et à la première personne, le cas de cette femme dont les médias nous ont rebattu les oreilles. L'action se passe à Genève.

Cinq ans après l'assassinat du richissime banquier dans sa combinaison de latex, Régis Jauffret publie un roman brillant et terrible où il se glisse dans la peau de la meurtrière, Cécile Brossard.