Le point, en mai 2011, sur les risques encourus par les entreprises françaises pollueuses, et sur la nécessité de mettre en place un plan de prévention et de gestion des risques de pollution des sols ou des eaux. Parfois accidentelle, plus souvent héritée des anciens propriétaires, la pollution des sols et des eaux concerne toutes les entreprises, à des niveaux différents. Nulle n'est à l'abri de sanctions administratives ou pénales. Ignorer la législation environnementale, qui évolue à toute vitesse, peut s'avérer problématique.

La déterioration systémique des sols met en péril la sécurité alimentaire, le climat et la stabilité des sociétés.

Les dernières vedettes de la dépollution ne mesurent pas plus d'un millième de millimètre, mais elles ont un estomac d'autruche.

Les sols agricoles sont exposés à des composés chimiques exogènes, de nature biologique, organique ou minérale, via différentes voies d'entrée : l'application de pesticides et d'engrais chimiques, l'apport de matières d'origine résiduaire (effluents d'élevage, boues d'épuration...), l'irrigation avec des eaux usées ou encore les retombées atmosphériques. Les principaux processus impliqués dans la dissipation des pesticides dans les sols sont transposables aux autres contaminants chimiques exceptés les éléments traces métalliques qui, pour la plupart, ne sont pas biodégradables.

Erodés, tassés, pollués, gorgés de sel, acidifiés, les sols de la planète restent trop souvent maltraités. Ils devraient pourtant être inscrits au patrimoine de l'humanité

80% des contaminations des sols et des nappes phréatiques sont localisées en milieu urbain, de nombreux sites ayant accueilli par le passé des activités industrielles se retrouvant à l'état de friches polluées. La phytoremédiation, qui utilise les plantes pour concentrer les polluants chimiques, est une stratégie efficace, respectueuse de l'environnement, et un enjeu majeur pour la recomposition écologique des paysages.