Apparu au XIIe siècle, le mot "hasard" - qui définit "l'apparition incertaine d'événements apparemment détachés de toute cause identifiable" - est né de la découverte par les Occidentaux du jeu de dés qui se pratiquait dans le monde arabe. Plus que la loi de la nature, le hasard évoque la chance, au sens de la volonté des dieux. A la fin du XIXe siècle, les économistes ont découvert que la notion de hasard dissimulait des régularités incontournables qui, parce qu'elles sont "probabilisables", dévoilent une sorte de déterminisme prenant, selon l'auteur, plusieurs formes.

Si certains candidats à l'élection présidentielle croient ancore à la magie des chiffres, ceux-ci ont perdu de leur autorité auprès des citoyens, en dépit de la pertinence toujours plus grande de notre appareil statistique.

Radio, télé, journaux : les statistiques sont partout. Une invasion de chiffres, censés éclairer l'information, mais qui souvent ne fait que le draper d'un épais brouillard.

En France, 5% des étudiants ont des enfants. Un taux plutôt faible qui situe notre pays dans le bas du classement européen.

Sondages, économie, épidémiologie... , les statistiques abondent. Comment les interpréter et déjouer les biais ? En insistant sur la diversité, plaide ce chercheur.

Pour Edmond et Jules le Goncourt, "La statistique est la première des sciences inexactes". Tout y semble si simple... alors que les pièges sont nombreux. La subtilité de certains d'entre eux nous ravit.