Exploitant à merveille la fibre xénophobe, le leader de l'UDC a réussi son pari : faire de son parti la première formation politique du pays.

La réélection du chef de la droite populiste et xénophobe au sein de l'exécutif fédéral n'est pas une fatalité. C'est ce qu'entendent démontrer plusieurs politiciens et intellectuels dans un livre à paraître au printemps.

Vainqueurs des élections du 21 octobre 2007, les populistes assurent qu'ils ont vocation à gouverner. Mais ils devraient pour cela changer de programme ou d'attitude et s'affranchir du système politique.

Grand vainqueur des élections de l'automne, le leader populiste n'a pu se faire réélire au sein de l'exécutif fédéral. Il se considère désormais comme un opposant, mais aura du mal à destabiliser les institutions.

La votation populaire est très ancrée dans les moeurs helvétiques mais, depuis une vingtaine d'années, son instrumentalisation par les populistes a relancé la réflexion sur ses limites.

Incertaine de sa stratégie européenne, la Suisse est confrontée à l'érosion de ses atouts. Le consensus politique est mis en cause par le parti de Christoph Blocher, le secret bancaire est combattu dans le cadre de l'après-crise financière, le rôle international conféré par la neutralité s'affaiblit. Que reste-t-il des vertus civiles qui scellent le pacte helvétique ? Quelles sont les perspectives de la Confédération pour les années qui viennent ?

Grand vainqueur des élections, le populiste zurichois est de moins en moins "fréquentable". Faut-il le tenir à l'écart ou l'associer dès à présent au pouvoir pour le contrôler ?

La tribune européenne de septembre analysait la nature et l'évolution de l'opposition des peuples européens à la construction européenne, rappelant au passage l'opposition constante des Suisses à l'entrée de leur pays dans l'Union européenne.