Hantés par ce qu'ils ont vécu en opération, 1 500 soldats français souffrent de syndrome post-traumatique (STP). Rencontre avec des hommes qui ne sont plus capables de se battre.

Un dispositif d'intervention psychologique mis en place au sein d'un trauma center, a révélé des facteurs de perturbation émotionnelle communs chez les accidentés de la route. Ces facteurs sont liés à l'évènement lui-même, à sa prise en charge médicale, à la qualité du soutien familial, et à l'histoire du patient. Un abord psychothérapique précoce, la sensibilisation des équipes soignantes et l'implication des familles semblent être les éléments clés d'une prévention cohérente et efficiente.

Quand sa patrie a fait appel à lui, le sergent David Linley a répondu. Mais quand il est rentré chez lui, son pays l'a laissé tombé. Victime d'un stress posttraumatique non-traité, comme de nombreux vétérans, il enfile un jour sa tenue de marine, se saoule, tente de se suicider et s'arme ensuite d'un couteau et d'un calibre 22. Aux policiers, alertés par son employeur, inquiet de son absence au travail, Linley répond par des coups de feu. Il se croit en plein combat même si une voix dans sa tête lui dit qu'il est en sécurité. Il est pourtant déterminé à mourir.