Le cinéaste portugais entremêle les fantômes du cinéma et les spectres du colonialisme avec une suprême liberté. Une magie noire et blanche.

Avec ″Tabou″, hommage à Murnau et au cinéma muet, Miguel Gomes filme une histoire d'amour en forme de voyage dans le temps. Une rêverie sur l'Afrique coloniale portugaise.

Une vraie-fausse enquête psychologique au coeur du système judiciaire, le terrain de prédilection de Ferdinand von Schirach.

Remarqué au dernier festival de Berlin, ″Tabou″, troisième long métrage de Miguel Gomes, après ″La Gueule que tu mérites″ (2004) et ″Ce Cher mois d'août″ (2008), n'a, malgré son titre, rien de l'oeuvre pour cinéphiles ou du pastiche. Là où le film évoque Murnau mais aussi Renoir, c'est dans la manière où il atteint une sorte de pureté absolue, tout en mélangeant les genres et les tons.

"Tabou", de Nagisa Oshima, est un film tardif, le film de quelqu'un qui a frôlé la mort et qui retourne au cinéma comme un fantôme.

Le film de Nagisa Oshima, après une aussi longue absence, ne manquera pas de surprendre et de déstabiliser ceux qui croyaient avoir une analyse toute prête à servir.

"Tabou", avec Takeshi Kitano, marque le retour d'Oshima après quatorze ans de silence.

En 1865, les guerriers d'une milice perdent la tête pour un joli garçon : avec "Tabou", film d'une exceptionnelle splendeur plastique et imprégné de nostalgie, l'auteur de "L'Empire des sens" démontre qu'il n'a rien perdu de sa vigueur.

Un impressionnant film portugais, explorant une Afrique fantasmée, où rôdent de multiples fantômes du cinéma et de la littérature. Alliant sensualisme et virtuosité, un rêve d'« innocence savante ».