Certains le disent obstiné, voire irascible. D'autres le trouvent assez nationaliste pour engager un bras de fer avec la France. Une stratégie de la tension qui a payé notamment sur l'exploitation des mines d'uranium de son pays.

Les manifestations pro - ou anti - Tandja se multiplient dans le pays. Les uns assurent que le pays veut le maintien du président jusqu'en 2012, les autres crient au coup d'Etat civil. Le chef de l'Etat, lui, se tait et observe.

Surfant sur une conjoncture favorable, le président de la République annonce la tenue d'un référendum pour changer la Constitution et se donner ainsi la possibilité de briguer un troisième mandat

Après avoir dissous l'Assemblée, le chef de l'Etat veut maintenant changer la Constitution pour briguer un troisième mandat. Au risque de provoquer une crise politique majeure

En décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, le chef de l'Etat engage l'épreuve de force avec ceux qui s'opposent à son maintien à la tête du pays

Renversé le 18 février 2010, l'ex-président paie le prix de son acharnement à demeurer au pouvoir. Récit exclusif d'un coup d'Etat annoncé.

Que faire du président déchu ? La Cedeao exige sa libération, la junte s'y refuse, au risque de perdre son crédit auprès de la communauté internationale. L'ancien chef de l'Etat pourrait finalement être jugé pour haute trahison.

Libéré le 10 mai 2011, l'ancien président multiplie les audiences dans sa résidence de Niamey. Sans rien révéler de ses intentions.

Lorsqu'il a été renversé, les caisses de l'Etat étaient pleines, affirme l'ancien président. Quatre cents milliards de F CFA se seraient volatilisés. Mais quand ? Et comment ?

Sans doute Mamadou Tandja aurait-il mieux fait de se taire. Le 28 juin 2014, la justice a levé son immunité pour l'entendre sur les accusations de vol qu'il a portées contre ses successeurs.