Terrorisée et épuisée par les coups de boutoir des troupes russes, la population n'aspire plus qu'à la paix. Et préfère encore subir le joug de l'un des siens, le tristement célèbre Ramzan Kadyrov.

Rencontre avec le brutal et fantasque président tchétchène.

Tant que le président tchétchène reste fidèle à Moscou, il peut organiser le pouvoir comme bon lui semble. L'assassinat à Dubaï de Soulim Iamadaev, son ennemi juré, en est une nouvelle illustration.

Le leader tchétchène Ramzan Kadyrov a fait sensation en déclarant qu'il ne souhaitait plus être appelé président. Ses homologues du Caucase du Nord lui ont emboîté le pas. Comment faudra-t-il les désigner désormais ?

Le peuple caucasien a ″vaincu″ : il est aujourd'hui libre et fier de sa religion et de sa tchétchénité, estime son président. Pendant ce temps, le leader des Tchétchènes en exil rallie la guérilla.

Ramzan Kadyrov, président de république de Tchétchénie est-il hors de contrôle?

Les Tchétchènes, qui ont redonné à leur pays sa dénomination ancienne d'Itchkerie, fêtent le départ des Russes. Pour ne pas vivre le drame de l'Afghanistan, ils veulent résoudre les problèmes de l'après-guerre en élisant leur president en janvier.

"Le pouvoir incarné par le nouveau président, Akhmed Kadyrov, sera sûrement un pouvoir fort, puisqu'il est soutenu par ceux qui ont le plus de sang sur les mains. Mais pour nous, ont confié les habitants de Grozny à notre envoyée spéciale Anne Nivat, rien ne changera".

L'auteur des Bienveillantes est retourné en Tchétchénie. Il a découvert, derrière une normalisation de façade, la peur, la torture et l'asservissement des femmes.