Le traité budgétaire européen offre des pistes pour différer la discipline budgétaire. Une brèche est ouverte.

En juin 2007, les Vingt-Sept parvenaient à un compromis qui, de facto, enterrait la Constitution. Pour "El Pais", ce texte abscons et antidémocratique est néanmoins une chance pour l'avenir.

Réuni à Bruxelles les 21 et 22 juin 2007 pour tracer les grandes lignes du traité qui remplacera la Constitution européenne, le Conseil européen devra surmonter l'opposition des Polonais, des Tchèques et les Britanniques.

L'Irlande est le seul pays parmi les Vingt-Sept à organiser un référendum sur le texte, le 12 juin 2008. Pour l'heure, ce sont les partenaires du non qui se font le plus entendre, ce qui laisse craindre un nouveau blocage de l'UE.

Washington veut obtenir un droit sur 58 bases, le contrôle de l'espace aérien et l'immunité pour ses militaires. Un accord léonin qui ressemble à celui signé par les Irakiens et les Britanniques en 1930...

Les Verts ne peuvent à la fois être dedans et dehors. Dedans quand ça leur chante, dehors quand ça les arrange.

Dans la tempête, François Hollande veut au plus vite tourner la page du traité européen.

L'Europe et la participation populaire n'ont jamais fait bon ménage. En optant pour la ratification parlementaire d'un traité pratiquement identique à celui rejeté par référendum en 2005, M. Nicolas Sarkozy élargit la fracture entre les citoyens et l'appareil institutionnel de l'Union européenne.

Au PS, la "liberté de conscience" tient lieu désormais d'orientation politique.

Sommé par ses partenaires de solliciter l'"aide" du Fonds européen de stabilité financière, le gouvernement irlandais s'est exécuté. La Commission, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international orchestrent désormais un plan de sauvetage des banques dont les Irlandais paieront la facture. C'est ce dispositif, dans une version encore plus draconienne, que l'Allemagne entend pérenniser par une révision du traité de Lisbonne.

Le 2 octobre 2009, les Irlandais se prononçaient en faveur du traité de Lisbonne, rejoignant ainsi les 24 pays déjà signataires. Une étape décisive en vue de l'entrée en vigueur du traité ; un oui qui a mis fin à une longue période de préparation et de ratification. En effet, dans la foulée, les deux derniers pays réticents, la Pologne et la République tchèque, ont eux aussi signé le traité qui doit entrer en vigueur le 1er décembre 2009.