Le Metropolitan Museum of Art consacre deux expositions importantes à des maîtres anciens. Il organise ainsi la première rétrospective du caravagesque Valentin de Boulogne en réunissant 45 tableaux sur les 60 qui lui sont attribués. Dans le même temps, puisant exclusivement dans son fonds, il présente un ensemble exceptionnel de Fragonard, représentatif du meilleur de son oeuvre dessiné.

A la suite de New York, la belle monographie du Louvre pourrait hisser l'artiste au même degré de reconnaissance que Poussin et Georges de la Tour.

Comme chez le maître italien, ses saints et ses madones sont des soldats et des prostituées rencontrés dans les bas-fonds de Rome. La différence ? Une "irréparable tristesse" creusant les visages et la nuit de ses tableaux, réunis pour la plupart au Louvre. Un évènement.