Plongée avec Agnès Varda et son nouveau film, Les Plages d'Agnès, dans une vie de rêveuse. Echos de l'enfance, mémoire de Jacques Demy, souvenirs de cinéma : le parcours d'une artiste unique dont l'oeuvre a toujours accompagné les bouleversements du monde

Surnommée « la grand-mère de la Nouvelle Vague », Agnès Varda a plus de cinquante ans de cinéma à son actif. Ses films sont désormais réunis dans « Tout(e) Varda », un sublime coffret de vingt-deux DVD qu'elle revisite pour nous.

A quatre-vingt ans passés, Agnès Varda revient sur les plages de sa vie : en Belgique, à Sète, Paris, Los Angeles, Noirmoutier. Et cherche des images qui habitent son cinéma

Dix-huit ans après la sortie de "Sans toit ni loi", avec Sandrine Bonnaire, la réalisatrice revient sur ce grand film de l'errance et de la misère qui fait aujourd'hui l'objet d'un DVD exceptionnel.

C'est Karin Viard qui a demandé à rencontrer Agnès Varda. Parce qu'elle a été émue par "Jacquot de Nantes". L'occasion était trop belle de faire dialoguer l'actrice de "Hauts les coeurs !" avec la cinéaste de "Sans toit ni loi", qui, depuis les années 60, a ouvert la voie aux réalisatrices d'aujourd'hui.

″Ca me fait plaisir quand quelqu'un pique dans un de mes films un détail qui me touche. Ce n'est plus un entretien journalistique, ça devient une conversation, un dialogue″. Ce sont les mots exacts avec lesquels Agnès Varda a conclu cet entretien quand nous l'avons rencontrée dans la salle de montage de la rue Daguerre où elle travaille à son projet marseillais, entourée par des exemplaires du coffret, du trésor faudra-t-il dire, à peine publié par Arte Editions et Ciné-Tamaris Vidéo.

A 80 ans, la cinéaste livre Les Plages d'Agnès, un film souvenir magnifique qui revient sur son parcours, ses amours, ses combats, ses joies, ses peines, et qui révèle l'intelligence et la poésie d'une femme farouchement indépendante