De 1830 à 1930, une morale bourgeoise puritaine, mais à prétention médicale, va régenter la vie et les moeurs sexuelles des couples. Cette étude révèle avant tout une misère sexuelle fréquente qui ne connaîtra des changements que bien tardivement.

La course à la sexualité est-elle vraiment émancipatrice ? De la « révolution sexuelle » amorcée en Mai 68, au mouvement sex-positive actuel, on nous promet la possibilité pour toustes de jouir et de désirer sans entraves. Sauf qu'en investissant le sujet, le capitalisme et le patriarcat ont profondément transformé cette possibilité : le sexe est devenu un marché, et la non-sexualité une pathologie à guérir. En cherchant à optimiser le fonctionnement des corps et du désir, sommes-nous entré·es dans l'ère de l'aliénation sexuelle ? Face à cette pression constante, désinvestir le désir sexuel constituerait peut-être une porte de sortie émancipatrice. Dans cet essai court et incisif, Tal Madesta montre comment la sexualité est devenue « obligatoire » dans notre société, et nous invite à nous libérer de cet impératif, en célébrant d'autres formes d'amour qui n'ont pas besoin de sexualité pour exister.

Contre tous les puritains, mais aussi contre leurs avatars modernes, libérateurs du désir autoproclamés, deux écrivains s'en prennent aux schémas directeurs d'un certain discours sur la sexualité, n'ayant de cesse de démontrer la tendance normalisatrice, donc totalitaire, des théories sexologiques dès lors qu'elles ne visent qu'à promouvoir, à privilégier tel modèle au détriment des autres.

La sexualité des hommes de pouvoir au cours de l'histoire est racontée à travers la biographie intime de quelques grands personnages, de César à Mao, de Napoléon à Kennedy : les maîtresses de Louis XIV, les piscines secrètes de Mao, les mignons d'Henri III, les débauches sadiques de Caligula, le puritanisme affiché de Staline.