La période américaine de Denis Villeneuve, "Sicario" en tête, est traversée par un goût évident pour la morbidité. Les victimes décédées de sanguinaires preneurs d'otages sont ainsi figées dans leur rigidité cadavérique, murs porteurs d'un mausolée préfabriqué qui figure tout le dilemme plastique du long métrage.

Sorti discrètement en France au printemps de l'an 2000, le premier film de Denis Villeneuve s'intitulait "Un 32 aout sur terre". Déjà, les images de ce road-movie loufoque frôlaient le fantastique. La carrière du metteur en scène québécois est effectivement un voyage. Le sien, de Montréal à Hollywood. Celui des personnages, du Moyen-Orient d'"Incendies" au Mexique de "Sicario". Ses films racontent volontiers des histoires d'étrangers... mais surtout des histoires étranges.

L'héroïne de "Nocturnal Animals" et de "Premier contact" ne cesse de monter en puissance à Hollywood. A son rythme, sans précipitation. De quoi lui valoir son premier Oscar ? Réponse en février.

Passage au crible de la dernière réalisation de l'hyperactif Québécois Denis Villeneuve. Avec "Premier contact", il s'essaie à la science-fiction. Le défi semblait quelque peu périlleux. Explications.

Dans ″Prisoners″, il joue un détective tentant de retrouver deux fillettes disparues. Le premier des deux films qu'il a enchaînés sous la direction du Canadien Denis Villeneuve. L'occasion de faire un point avec lui sur sa carrière. Sans langue de bois.