La communauté internationale se mobilise enfin entre le conflit qui sévit dans l'ouest du pays. Compassion passagère ou réelle volonté de trouver une solution ?

Si les pays de l'OCDE disposent de statistiques fiables, les pétromonarchies, elles, rechignent à chiffrer leurs investissements à l'étranger.

L'accord d'Abuja n'a pas fait cesser les violences, l'intense activité diplomatique non plus. En attendant l'arrivée hypothétique des Casques bleus de l'ONU, seules les troupes de l'UA tentent de maintenir une paix de plus en plus précaire.

Entre l'accord de paix et la résolution du Conseil de sécurité, les tentatives de règlement du conflit qui sévit dans l'Ouest se succèdent. En vain.

Si l'identité des auteurs de l'attaque du camp d'Haskanita, qui a fait dix morts au sein de la force de l'Union africaine, reste inconnue, la plupart des regards se portent sur les rebelles. Qui risquent de perdre le soutien précieux de l'Occident.

Alors que le processus de paix entre rebelles et gouvernement s'enlise, les deux principales factions de l'Armée de libération du Soudan s'engagent dans un combat fratricide.

Les autorités de Khartoum préparent une vaste offensive contre les rebelles du Darfour qui ont refusé de signer un accord. Sans guère se soucier des protestations de la communauté internationale.

Après le Tchad, la Centrafrique est aujourd'hui menacée par le conflit au Soudan. Les intérêts divergents des grandes puissances dans la région ne sont pas étrangers à cette propagation des troubles.

Les dirigeants arabes, tout comme les médias, ferment les yeux sur les exactions commises au Darfour, dénonce "Al-Hayat". Plus grave encore, ils ont accordé un soutien actif au gouvernement soudanais.

Un reporter camerounais raconte comment on vit dans les villages du Darfour.

Au Darfour, l'émiettement du "front rebelle" en quinze factions différentes fait craindre une "somalisation" du conflit. Si la violence a diminué dans les campagnes, elle a été remplacée par une insécurité généralisée.

Sous la pression de militants des droits de l'homme, certaines entreprises occidentales revoient leur stratégie au Soudan.