Le fort déclin de la presse américaine touche aussi le journal légendaire qui a fait tomber le président Nixon. Le grand quotidien de la capitale n'est plus que l'ombre de ce qu'il était.

Retour en août 2013 sur l'acquisition du journal américain ″Washington Post″ par Jeff Bezos, le fondateur du site américain de e-commerce Amazon. Que cette opération soit motivée par des raisons économiques ou personnelles, elle révèle l'intérêt des nouveaux magnats pour la presse, un secteur en difficulté.

Il a construit sa réputation en dévorant les librairies. Voilà que le patron d'Amazon s'offre le ″Washington Post″, réussissant même à se faire adouber, lors de sa visite au quotidien le 3 septembre 2013, par une partie des journalistes. Un formidable instrument de pouvoir pour cet ogre de la vente en ligne. Son prochain défi : conquérir l'espace. Un projet pas si fou pour ce pragmatique qui n'a qu'un seul dogme, le capitalisme pur et dur.

Au moment où, aux Etats-Unis comme en Europe, la presse traverse la crise la plus profonde de son histoire, le fondateur d'Amazon rachète le très emblématique ″Washington Post″. Pourquoi ? Et, surtout, pour quoi faire ?