C'est l'histoire d'une oeuvre oubliée, qui devint au tournant du millénaire une petite secte avant de s'établir en religion officielle. Voici comment "The Wicker Man", curiosité anglais des 70s, est devenu le films le plus influent de notre époque.

En 1973 sortait sur les écrans "The Wicker Man", film de Robin Hardy sur un petit village écossais aux coutumes étranges. Cinquante ans plus tard, cette pépite du « folk horror» est devenue culte, alors qu'un regain d'intérêt pour le folklore et les traditions païennes réchauffe les îles angleo-celtes.

Un géant au visage sans traits, une sculpture d'osier, se dresse sur la falaise d'une île des Hébrides, en Ecosse. Surgie à la fin, cette figure est le point de mire dramatique d'un film maudit et culte. Le tournage ayant coïncidé avec l'acquisition graduelle de British Lion Films Ltd. par EMI Hlm Distributors, c'est dans un format au montage raccourci et controversé que le film sort en 1973 et 1974, en seconde partie d'un programme ayant pour tête d'affiche le non moins inquiétant Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg.