L'incroyable descente aux enfers d'un ex-chouchou de Sarkozy

C'est l'histoire d'une affaire de famille devenue affaire judiciaire, puis affaire d'Etat. Le Point a enquêté sur les personnages de cette intrigue hors-norme : Eric Woerth, ministre trop connecté, Liliane Bettencourt, héritière trop généreuse, Patrice de Maistre, tout-puissant chambellan, Philippe Courroye, procureur ambigu, sans oublier François-Marie Banier courtisan et milliardaire.

Un nouveau flot de révélations vise directement l'Elysée. Récit d'une folle semaine.

Etat de siège. Comment tenir jusqu'à la rentrée ?

Empêtré dans le dossier Bettencourt, désormais autant politique que judiciaire, Eric Woerth est devenu un problème pour Nicolas Sarkozy. Face aux polémiques en série qui touchent le gouvernement, le président réagit tardivement et dans l'urgence. Suffisant pour calmer une opinion révoltée ?

Les investigations ne faiblissent pas dans l'affaire Woerth - Bettencourt. Les policiers ont perquisitionné, le 12 juillet 2010, au domicile de François-Marie Banier. Ils s'apprêtent à étudier le cas de Florence Woerth, l'épouse du ministre du Travail.

Lors de son audition dans le dossier Bettencourt, le ministre du Travail a nié les accusations portées contre lui. Mais l'enquête se poursuit sur plusieurs points, notamment ses relations avec le financier Patrice de Maistre.

Financement politique occulte, soupçons de fraude fiscale massive, conflits d'intérêts... Les révélations de l'affaire Woerth-Bettencourt deviennent explosives. Et impliquent désormais Nicolas Sarkozy.

Qu'il en soit un personnage principal déguisé en second rôle ou la malheureuse victime collatérale, Eric Woerth est au coeur de cette rentrée comme il fut au centre de la saison précédente.

Dans quelles conditions la Légion d'honneur fut-elle attribuée à Patrice de Maistre ? Un courrier introuvable intrigue particulièrement les enquêteurs.

Héros bien malgré lui du feuilleton Bettencourt, il a été évincé lors du remaniement de 2010. L'ancien ministre du Budget puis du Travail essaie de trouver la porte de sortie du purgatoire.

Le président doit agir vite et fort, estime le député PS de l'Essonne.