Art, euthanasie et héritage : la guerre entre la veuve et le fils de l'artiste fait rage.

Décédé le 9 avril 2013 des suites d'une longue maladie, Zao Wou-ki restera dans les mémoires comme le premier artiste d'origine chinoise à avoir conquis la France. Débarqué à Marseille en 1948, le maître de l'abstraction lyrique a construit son oeuvre en mêlant les traditions occidentale et orientale. La fin de sa vie a été marquée par des batailles judiciaires.

L'oeuvre du peintre franco-chinois, auquel la Fondation Pierre Gianadda rend hommage, apparaît parfois trop maîtrisée.

Publié par Flammarion, un ouvrage remarquable investigue les liens - amicaux et artistiques, frontaux et diagonaux - qui unirent Henri Michaux à Zao Wou-Ki. Des mérites, souvent négligés, de la subtilité.

Peindre suppose un investissement permanent de l'espace et de la lumière. Au travers de ces deux postulats, Zao Wou-Ki structure des oeuvres à la force fulgurante ; ce qui fascine par l'équilibre silencieux et l'harmonie presque méditative qui se dégage de ses compositions.

La troisième épouse de Zao Wou-Ki a-t-elle profité de la santé fragile de l'artiste chinois vivant en France depuis les années 1950 ? Des oeuvres auraient disparu. Une enquête est en cours à la demande du fils de celui-ci.