Médicaments anti-obésité
Bulletin : RMLG. Revue médicale de Liège mars 2023
Numéros de page :
6 p. / p. 147-152
Médecins et patients rêvent d’une approche pharmacologique efficace et sûre pour traiter l’obésité. Hélas, la plupart des médicaments anti-obésité testés depuis les années 50 ont été grevés d’un profil de risque défavorable, ce qui a amené de nombreux retraits du marché. Les médicaments issus de la pharmacochimie ciblant principalement les amines cérébrales pour freiner l’appétit ont été abandonnés en raison de leur toxicité potentielle, cardiovasculaire et neuropsychiatrique. Une nouvelle opportunité est offerte avec l’avènement de médicaments biologiques, en particulier des analogues du GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1) bien connus pour traiter le diabète de type 2 et aussi commercialisés à plus fortes doses pour traiter l’obésité (liraglutide, sémaglutide). Un agoniste double ciblant à la fois les récepteurs du GLP-1 et du GIP («Glucose-dependent Insulinotropic Polypeptide»), le tirzépatide, s’avère encore plus puissant comme médicament antidiabétique et est actuellement testé comme agent anti-obésité. Un grand nombre d’autres approches pharmacologiques sont en cours d’investigation, mais toutes ces initiatives ne doivent pas scotomiser l’importance des mesures hygiéno-diététiques.