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Une| mère russe

Editeur :
Année de parution :
1978
347 p. : 21 cm
9782246005940
Berthe Turiansky est née à Odessa en 1889, d'un père juif, négociant en peaux et cuirs. Elle étudie le violon avec Léopold Auer, professeur du fameux Jacha Heifetz. Après un premier mariage malheureux et bref, elle épouse, en 1918, en pleine guerre civile, alors que la cité change de mains plusieurs fois, un velléitaire riche et désinvolte, poète à ses heures, Alexandre Bisk, descendant d'une famille alsacienne et belge venue construire les chemins de fer d'Ukraine, au milieu du 19ème siècle. Berthe Bisk réussit à sauver son mari de la Guépéou : elle quitte aussitôt la Russie, pour la Bulgarie d'abord, pour la Belgique ensuite. En 1940, elle reprend le chemin de l'exil, s'installe un moment dans le sud de la France, et gagne bientôt les Etats-Unis, où Alexandre Bisk, très détaché de son temps, se contente d'acheter et de vendre des timbres-postes rares. Elève, sur le tard, du sculpteur Alexandre Archipenko, elle n'est plus qu'une épouse dévouée et une mère qui attend l'hypothétique visite de son fils - l'auteur de ce livre. A la mort tragique de son mari, elle vient finir ses jours à Paris, où elle meurt en 1977. Que peuvent être les relations entre une mère et un fils, pendant cinquante ans ? Pour un écrivain, une mère ne devient-elle pas fatalement un personnage de roman ? Quand ce qu'on ressent passe par les mots, tout n'est-il pas remis en cause ? L'expression de la sincérité est-elle déjà un démenti à celle-ci ? Alain Bosquet, dans son roman le plus original et le plus puissant, explore ainsi ce qu'il appelle « l'enfer de la tendresse...

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