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Le Cinéma d'Art et Essai, un label de la qualité institutionnelle mis à l'épreuve de l'expertise ordinaire

Numéros de page :
14 p. / p. 109-122
Dans les années 1950, un mouvement de soutien aux formes cinématographiques les plus marginales s'organise et donne naissance à l'expression « cinéma d'Art et Essai », qui fera très vite et indistinctement référence à un certain type de salles et à un certain type de films. Le mouvement est rapidement aidé par les pouvoirs publics. Pour autant, quel crédit peut-on accorder à ce soutien effectivement adossé à certains critères (il porte sur des films de niche, dotés d'un projet artistique ou issus de pays faibles producteurs de cinéma), mais aussi largement arbitraire ? En mêlant une réflexion historique à des résultats d'enquêtes de publics, l'article interroge les mécanismes de mesure de la qualité cinématographique et pose la question du crédit qu'il importe de donner à cette valeur institutionnelle. En effet, la valeur n'est-elle pas plutôt à rechercher dans les succès de fréquentation en salles et dans l'autorité de certains films emblématiques ?