Gouvernance année zéro
Bulletin : <>Nouvel économiste 1618 - juin 2012
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3 p. / p. 1-3
Milton Friedman, avec son entreprise seulement responsable de dégager des profits, va-t-il finalement perdre le match contre Paul Samuelson, son principal détracteur dans les années soixante-dix ? La recherche d'une croissance sans limite des rendements du capital est tenue pour coresponsable des manifestations les plus spectaculaires de la crise. Mais la façade idéologique tient encore bon. Qui a vraiment intégré l'idée que les actionnaires ne sont pas plus propriétaires de l'entreprise qu'un parieur au Derby d'Epsom ne l'est du cheval sur lequel il a misé, comme le dit le philosophe Charles Handy ? Et que cet acteur à responsabilité limitée du collectif entrepreneurial n'est pas forcément le mieux placé pour prendre des décisions dans l'intérêt à long terme de l'entreprise ? Gouvernance année zéro ! La suite consiste à redonner une vision de l'entreprise en phase avec la réalité : plus large, donc, que celle de la société réduite à un contrat entre apporteurs de capitaux...