Zone euro, pourquoi n'y a-t-il pas plus d'inflation ?
Bulletin : Problèmes économiques 3061 - février 2013
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8 p. / p. 13-20
L'argument principal avancé par les détracteurs de la politique de détente monétaire ou assouplissement quantitatif (quantitave easing) est que celle-ci fait courir le risque d'un retour de l'inflation. Cependant, jusqu'à présent on n'observe pas, dans les pays développés, de hausse des prix importante. Ceci est d'autant plus étonnant que les bilans des banques centrales se sont considérablement accrus. L'explication de cet apparent paradoxe paraît pourtant simple : il n'y a pas d'inflation car l'accroissement de la quantité de monnaie banque centrale ne s'est pas pour le moment traduit par une augmentation de la masse monétaire. En effet, la création monétaire ne dépend pas seulement du comportement des banques centrales, mais aussi de celui des banques commerciales. Si ces dernières décident comme c'est le cas aujourd'hui - d'accorder peu de crédits au secteur privé, alors la masse monétaire n'augmente que dans de faibles proportions et l'inflation reste modérée.