L'Allemagne est aujourd'hui la locomotive économique de l'Europe. Il y a dix ans, la situation était toute autre : l'Allemagne était considérée comme « l'homme malade » de l'Europe. La perte de compétitivité de son économie était en effet particulièrement inquiétante. Le diagnostic fait à l'époque notamment par le Conseil des Sages était sans équivoque : les dysfonctionnements du marché du travail et d'une protection sociale très généreuse n'incitant pas au retour en emploi avaient affaibli l'économie. Le discours de politique générale du chancelier Schröder devant le Bundestag, le 14 mars 2003, marquait le début d'une vaste politique de réforme structurelle, baptisée Agenda 2010. Quels sont les enseignements que la France peut tirer de cette politique et quels sont les autres facteurs du nouveau dynamisme outre-Rhin ?