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Renseignement et intelligence géographique

Numéros de page :
151 p. / p. 3-29, 31-45, 47-63, 65-156
Durant la guerre froide, le renseignement géographique consistait principalement à connaître l'armement nucléaire de l'adversaire ; or depuis les années 1990, les armées occidentales sont confrontées à d'autres types de conflits dans lesquels le renseignement géographique, au sens le plus classique de ce savoir dans la pratique de la guerre - topographie, nature des terrains, météorologie, climat, hostilité ou appui de la population -, retrouve toute son importance. Les nouvelles technologies ont également bouleversé l'accès au renseignement et même, pour une part, sa nature : géolocalisation de plus en plus fine, informations captées grâce aux satellites, couverture numérique du monde plus étendue. Néanmoins, si la précision et la fiabilité du renseignement sont des conditions nécessaires au succès d'une opération militaire ou d'ordre public, elles ne suffisent pas à l'assurer. La connaissance des milieux physiques, qu'il s'agisse du relief ou des volumes bâtis, est assurément indispensable, mais celle des milieux humains bien davantage, car les idées, surtout si elles sont clandestines, n'apparaissent pas en télédétection. L'intelligence géographique est de plus en plus nécessaire.