Les Géants de la publicité ubérisés à leur tour
Bulletin : <>Nouvel économiste 1912 - avril 2018
Numéros de page :
pp.2-3
Les agences de publicité font face à plusieurs fronts partout dans le monde. Qu'elles soient grandes et multinationales, comme l'agences américaine WPP, ou bien plus petites et d'envergures nationales, toutes se voient concurrencées par le numérique. Les supports numériques représentent le segment le plus actif de la publicité mais les agences peinent encore à manier ce média avec brio. Ensuite, la publicité sur Internet ne nécessite plus d'intermédiaires pour exister. Google et Facebook avec leur notoriété importante facilitent l'accès à la publicité, une aubaine pour les petites entreprises qui acquièrent une visibilité à moindre coût. Ensuite, l'essor des contenus garantis sans publicité , comme la plateforme Netflix, par exemple, met à mal l'activité des agences. Surtout que les chaînes de télévision suivent cette tendance. Les ventes de publicité à la télévision dégringolent. Aux Etats-Unis, elles enregistrent en 2017 un recul de 4,9 milliards de dollars (7,3 % de baisse) à 62,1 Mds de dollars. Ensuite, l'essor du commerce électronique et de la vente directe ont affaibli la grande distribution et la capacité des agences à imposer leurs prix. Pour faire face les agences comptent sur l'émergence des mesures réglementaires de gestion de données pour contraindre Google et Facebook d'ouvrir le marché de la publicité en ligne à davantage d'acteurs et que la qualité de conseil des agences retrouvera de la valeur. Ensuite, elles affinent les profils de leurs collaborateurs, plus experts en support numérique. Au niveau organisationnelle, elles tentent de contrer le recul des recettes publicitaires en se constituant en holding avec la présence de services numériques. L'objectif : fournir au client une gamme de services plus économiques, regroupés sous un seul compte (les annonceurs cherchant des économies d'échelle). Quelques données chiffrées.