Habiter un monde plus chaud
Bulletin : Urbanisme 417
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pp.26-65
En pleine crise sanitaire, le précédent numéro d’"Urbanisme" (no 416, printemps 2020) s’interrogeait sur les scénarios permettant de parvenir à une ville bas-carbone, avec en ligne de mire l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Un engagement bien difficile à tenir, alors même que l’atteinte de cet objectif ne permettrait qu’un ralentissement de la hausse des températures. Et voilà, en plein recul de l’épidémie de Covid-19, qu’on évoque, en France, un risque de canicule pour l’été. On sait les dégâts que ces épisodes occasionnent pour les ressources en eau et l’agriculture, et donc l’alimentation, pour la fourniture d’électricité ou les forêts et, en premier lieu, pour les organismes humains, notamment les plus âgés. Il suffit de se souvenir que la canicule de 2003, la plus forte des deux dernières décennies, avait fait au moins 20 000 décès contre 29 843 pour le Covid-19. Cette donnée épidémiologique rappelle que l’adaptation des villes au changement climatique est une impérieuse nécessité. Sommaire. Habiter un monde plus chaud. Ce que l’adaptation au changement climatique veut dire. Nantes repère ses îlots de chaleur. Cartographier, modéliser. Ville chaude, quartiers « cool ». Extrêmes hydrologiques et résilience urbaine. Repenser l’aménagement à partir de l’eau. Villes résilientes, réconcilier urbanisme et nature. « La forme suit le climat ». « L’approche frugale est déjà à l’oeuvre ». « Les villes les mieux acclimatées sont les villes anciennes ». « Changer la façon dont nous gérons notre avenir commun ». L’avenir des villes face aux migrations climatiques. Recompositions des espaces urbains dans les Amériques.