Tant le marché commun hier que le grand marché aujourd'hui ne sauraient se limiter à une zone de libéralisation inconditionnelle des échanges. La concurrence recherchée se veut un outil d'efficience plus qu'une simple finalité. En témoigne la mise en place de normes régulant les échanges entre États mambres et d'une politique commerciale à la fois défensive et offensive pour les relations extracommunautaires, conforme au cadre multilatéral de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). La volonté européenne de poursuivre une libéralisation plus équitable face à une concurrence dont l'iniquité fréquente ne peut qu'être renforcée par les mesures protectionnistes imposées unilatéralement par Washington, qui entravent la nécessaire cohésion communautaire, se heurte à deux grands types d'obstacles : d'une part les disparités territoriales, sources de déficits concurrentiels locaux et de tensions plus ou moins importantes ; d'autre part des perceptions de l'Union souvent plus nationales - voire locales - que communautaires, engendrées par les plus ou moins grandes difficultés liées à la libéralisation des échanges