Le bref est plein de surprises et de non-dits. En littérature jeunesse, de nombreux énoncés sont par principe courts, pas seulement les albums ou les premières lectures, non par parti pris stylistique mais au regard des compétences réelles ou prêtées aux enfants et aux jeunes. "Un livre court !", demandent-ils parfois à leurs bibliothécaires, à leurs profs, à leurs parents... Bref = vite lu = comme un SMS ou un tweet ? = facile à lire ? Pas tant que ça. Les formes littéraires brèves sont plus exigeantes qu'elles n'y paraissent. Elles sont autant d'"oeuvres ouvertes", demandant aux lecteurs de remplir eux-mêmes les cases laissées blanches par un dispositif elliptique. S'intéresser aux formes brèves, c'est revenir au plus près des mécanismes d'encodage et de décodage, à la puissance du trait et du mot, qui font sens, à si peu de frais... en apparence. Sommaire. La littérature de jeunesse comme art de la brièveté, entretien avec Matthieu Letourneux. Dessiner bref en cinq questions ! Entretiens avec Serge Bloch, Louise Mézel, Liban et Delphine Perret. Ce qui fait le neuvième art. Lectures de la brièveté dans la bande dessinée, entretien avec Benoit Peeters. Avez-vous lu les classiques de la littérature ? Entretien avec Pascale Frey et Soledad Bravi. Le bref, un argument pour le roman ? Témoignages d'éditeurs. Une parole à hauteur d'herbe. Lire bref. Bibliothèques prises de court. C'est pas bientôt fini, ce jeu ?