L‘idée de proposer un dossier sur le haut potentiel intellectuel (hpi) nous est venue à la suite du constat de l’augmentation exponentielle des demandes de consultation ayant pour motif une évaluation du fonctionnement intellectuel, tout spécialement dans l’objectif de déterminer un « haut potentiel intellectuel » de l’enfant. Ces nombreuses demandes interrogent les psychologues plus habitués à répondre à des demandes concernant des déficits et des orientations qu’à la confirmation ou l’infirmation de supposées potentialités exceptionnelles. Ces demandes d’évaluation de hpi posent aussi des questions éthiques et déontologiques pour les psychologues sollicités. Il est plus valorisant et socialement acceptable pour les parents et les enseignants de formuler une demande pour hpi, plutôt que pour des troubles des apprentissages ou de comportement, de l’agressivité ou d’autres symptômes blessant le narcissisme parental. Alors quel est le rôle des psychologues dans la mesure où, déontologiquement, l’examen psychologique est ordonné au soin psychique ou à un accompagnement rééducatif, pas à ce qui pourrait ressembler à une augmentation de l’humain ? Dès lors, comment différencier les attentes parentales des réels besoins de l’enfant ou de l’adolescent et prendre en compte ce type de demande comme une sorte de mode d’entrée sur une question subjective ou une problématique familiale ? Sommaire. Présentation. Le « HPI », mythe populaire et réalité clinique. Penser le HPI dans une approche globale de l’examen psychologique. Technique et éthique : nécessité d’une approche cognitive et clinique du HPI. Quelques enjeux autour du « diagnostic » de haut potentiel : l’accompagnement de Sophie. La demande d’évaluation du haut potentiel intellectuel ou l’actualisation d’une chimère contemporaine. L’enfant à haut potentiel, un enfant augmenté ? Bibliographie. Sur le site Cairn : utiliser la navigation article par article pour consulter l'intégralité du dossier.